Le 1^er avril 2021, les délégations du PCF Moselle, du Deutsche Kommunistische Partei (DKP) et de Die Linke – Sarre, s’étaient donné rendez-vous à la frontière pour une initiative commune dans le cadre de la campagne européenne Pas de profit sur la pandémie. Les militants avaient choisi de se retrouver à la Brême d’Or, à Forbach, devant le centre de dépistage Covid-19 mis en place par les autorités allemandes pour les travailleurs frontaliers. Un rassemblement réussi, malgré un dispositif policier qui n’était pas là uniquement pour assurer la sécurité des manifestants ! Prochain rendez-vous le 7 avril !

Depuis plusieurs mois les frontaliers français se rendant en Allemagne sont contraints de se faire tester tous les 3 jours pour pouvoir rejoindre leur lieu de travail. Une situation discriminatoire pour les salariés concernés. Ce protectionnisme sanitaire est particulièrement stigmatisant pour les salariés mosellans. Dès leurs 1^ères mobilisation, les communistes de Moselle avaient exprimé leur solidarité avec les transfrontaliers et proposaient que l’Allemagne, comme l’Union européenne, mettent en place des stratégies de vaccinations spécifiques pour ces travailleurs.

La situation sanitaire est critique dans nos deux pays. Les politiques libérales ont affaibli les systèmes de santé. La production des vaccins n’est pas à la hauteur des besoins, et elle est entravée par des brevets, financés par des fonds publics, détenus par l’industrie pharmaceutique. La protection de la population nécessite avant tout un renforcement de la vaccination, donc de la production de vaccins. Pour le PCF 57, ce centre de dépistage doit même se transformer en centre de vaccination. Le lieu de ce rassemblement était donc un symbole fort.

Un important dispositif policier avait été mis en place du côté français comme du côté allemand.  Les gendarmes français et les policiers allemands ont empêché la jonction des deux délégations ! Nos camarades allemands sont restés bloqués à 300 mètres de la frontière. 

Des représentants de DPK et de Die Linke ont tout de même pu rejoindre les manifestants français. Heinz Bierbaum, représentant de die Linke, mais aussi président du Parti de la Gauche européenne, a souligné, dans son intervention, la nécessité pour les forces de gauche en Europe de multiplier les occasions pour faire connaître l’initiative citoyenne européenne Pas de profit sur la pandémie. Cette campagne porte un objectif fort : celui de placer sous contrôle public la production des vaccins et de libérer les brevets pour en faciliter la production. 

Pour le PCF, Jacques Maréchal a rappelé que la protection de la population devait être la priorité des priorités : « Il ne s’agit pas simplement de la protection de la population de nos deux pays, mais de toute l’Europe et de toute la planète. Les vaccins ne doivent plus être considérés comme des marchandises, mais comme un bien public mondial, accessible à toute l’humanité. Dans ce climat lourd, la campagne Pas de profit sur la pandémie porte un message de rassemblement et de mobilisation commune. C’est une initiative citoyenne, européenne, à portée mondiale. Les recherches pour réaliser ces différents vaccins ont été faites avec les deniers publics, mais, aujourd’hui, ce sont les industries pharmaceutiques qui en tirent les bénéfices ! Alors qu’il faut produire en masse et augmenter la production.« 

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Un nouveau rendez- vous figure déjà à l’agenda transfrontalier : le 7 avril, à l’occasion de la journée mondiale de la santé. Des délégations belges, allemandes, luxembourgeoises et françaises se sont donné rendez-vous à Mont Saint-Martin (54), à proximité immédiate de la frontière, pour un rassemblement avec la participation de plusieurs dirigeants de partis, dont Fabien Roussel.