Les communistes réaffirment leur pleine solidarité avec les salariés de la Smart et leurs représentants. La position et les débats du CSE montrent un état de fait qui rendait difficile une autre décision. Les salariés, n’ont pas pu s’appuyer sur les représentants de l’État pour faire pression sur Daimler. Celui-ci a abandonné toute volonté à la hauteur des potentialités du site et des exigences sociales et environnementales. La puissance publique a « oublié » à la fois de favoriser une vision stratégique, de porter l’intérêt général et de vérifier la bonne utilisation des subventions publiques. L’État n’a toujours pas répondu à la demande des forces de gauche de Moselle : dresser un bilan de toutes les aides publiques dont a bénéficié Daimler depuis son implantation. Le rideau est tombé, après ce premier acte. Mais la pièce n’est pas terminée et le scénario n’est pas totalement écrit.

Si le projet Grenadier valide la qualité du site, il ne répond pas aux exigences sociales et écologiques à long terme. La responsabilité de Daimler ne peut pas s’arrêter à la vente du site. Cette session ne peut être faite qu’au seul profit de ses actionnaires.

L’avenir des emplois a besoin d’un projet industriel durable et crédible à l’échelle des prochaines décennies. L’industrie est une chose trop importante pour être abandonnée aux seules logiques financières. L’avenir de la planète appelle une industrie porteuse de l’intérêt général. Nous avons besoin d’inventer et de construire l’automobile du futur. Les communistes sont convaincus que le site de Hambach a une place singulière dans cette perspective. La mobilisation sociale et citoyenne est indispensable pour imposer cette ambition. Le PCF, avec ses militants et ses élus entend y contribuer.

Déclaration du 13/11/2020 / Jacques Maréchal, secrétaire départemental