Samedi 14 novembre 2020, les sénateurs républicains (LR) ont fait voter un amendement qui va mettre le feu aux poudres… Ce vote remet en avant le projet de réforme des retraites mis en sommeil par l’exécutif. En pleine pandémie, en pleine crise sanitaire, sociale et économique, cet amendement prévoit le report de l’âge de départ à la retraite à 63 ans et l’allongement de la durée de cotisation à 43 annuités !

Les sénateurs communistes avaient, quant à eux, proposé de faire cotiser l’ensemble des revenus du capital (actions et dividendes), de moduler les cotisations sociales et patronales, et de mettre en place l’égalité salariale homme-femme… Des mesures qui rapporteraient plus de 130 milliards d’euros dans les caisses de retraite. Mais la majorité sénatoriale a fait la sourde oreille à ces propositions. Pourtant, le projet de réforme des retraites avait été abandonné avec l’arrivée de la Covid-19. Mais désormais, l’urgence pour les sénateurs de droite semble être que les salariés travaillent plus longtemps, alors même que des centaines de milliers de jeunes sont actuellement privés d’emploi…  Une initiative clairement prématurée, compte tenu de l’absence de visibilité sur les conséquences de la crise sanitaire sur le système de retraites.

À croire que l’objectif de ces sénateurs est de livrer les retraites aux assurances privées…

L’amendement a été soutenu par les groupes LR et Union centriste (200 voix pour). Les groupes de gauche et les sénateurs LREM ont voté contre (118 voix).

Le monde du travail remercie les deux sénateurs mosellans qui ont, sans surprise, voté cet amendement !

Pour les communistes (indignés) de Moselle,
Jacques Maréchal, secrétaire départemental