Le processus de fusion des agglomérations nord-mosellanes (Val de Fensch et Porte de France Thionville) est maintenant engagé avec le lancement des études. Cette évolution importante va modifier la vie des communes mais aussi celle des habitants.
Dans un temps marqué par la crise de la politique et la défiance vis-à-vis des institutions, les communistes souhaitent en premier lieu la mise en place d’un processus de débat et de concertation publique pour informer et associer les citoyennes et citoyens au processus engagé. L’évolution des institutions et de la carte des intercommunalités doit se faire sous le contrôle strict de la population. Ne pas prendre en compte cette donnée essentielle, c’est prendre le risque d’aggraver la fissure entre le politique et la population.
Le PCF était opposé à la mise en place de la loi NotrE qui, sous prétexte de coopération intercommunale, a affaibli la commune comme premier échelon de la démocratie. Tout ce processus a accompagné une baisse des dotations d’Etat et un recul sans précédent des services publics dans les territoires. Les politiques libérales, depuis des années, ont non seulement affaibli ces services publics, mais elles ont également autorisé et organisé le recul de nos industries et la disparition de milliers d’emplois en Moselle. Ce sont ces choix qui sont à l’origine des difficultés économiques et sociales de notre département.
Nous constatons que le processus de fusion prévu par le code général des collectivités locales donne un poids important à l’Etat et ne laisse pas de place à la consultation de la population. La création de cette nouvelle entité contribuerait en outre à accentuer les déséquilibres territoriaux en Moselle, les deux plus grandes intercommunalités étant situées dans le sillon mosellan.
La population a besoin de choix politiques nouveaux qui renforcent l’intervention citoyenne, qui respectent et favorisent la libre gestion des collectivités locales et donnent aux communes et à l’ensemble des services publics les moyens de répondre aux besoins des habitants. Il y a urgence à refonder la démocratie de proximité, à résister à la tentative autoritaire du gouvernement de mettre au pas les communes. Nous voulons construire une nouvelle république, avec de nouvelles libertés locales et une réelle autonomie locale.
Les communistes des territoires concernés discuteront, décideront et agiront pour faire prévaloir l’intérêt général.