La remise en service de la centrale à charbon Emile Huchet est une nécessité pour répondre à nos besoins énergétiques. Les tensions existantes dans ce domaine sont le résultat de la libéralisation du marché de l’énergie souhaitée par les libéraux de toutes nuances. Cela a contribué à affaiblir notre potentiel de production, à déréguler le marché de l’énergie. La fermeture de cette centrale, comme de celle de Fessenheim, a été une faute politique.
En Europe, le prix de l’électricité est largement dépendant du prix du gaz ; indexé sur le prix du gaz, celui de l’électricité atteint des records. Les prix s’envolent et la production recule en France, mettant en cause le droit à l’énergie, avec des risques de black-out. Nous devons faire le constat que la centrale a été mise en arrêt bien trop tôt du fait du dogmatisme du gouvernement.
La centrale Emile Huchet est indispensable pour alimenter en électricité 700 000 foyers dans le Grand Est. On peut le regretter, mais il faut le constater au regard de la situation des besoins en électricité de notre pays et de l’état de nos outils de production.
L’Etat doit assurer un contrôle suivi de l’ensemble des installations. Il doit aussi exiger de l’exploitant tous les investissements nécessaires pour assurer la parfaite sécurité du site, mais aussi la réduction des impacts sur l’environnement. Les fortes marges réalisées dans la production et la revente d’électricité doivent et peuvent contribuer aux investissements nécessaires.
Les communistes sont engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique. Cela suppose notamment la maitrise publique de l’énergie et la diversification de ses sources de production. L’énergie doit être un bien commun et non une marchandise. La mise en place d’une autre politique économique et industrielle est nécessaire, permettant notamment la relocalisation des productions et la sortie d’un capitalisme prédateur.