| En Alsace-Moselle, une singularité vieille de plus d’un siècle perdure : le régime concordataire. À l’occasion du 120e anniversaire de la loi de séparation de l’Église et de l’État, nous affirmons notre volonté de voir évoluer ce système particulier jusqu’à sa disparition. Le Concordat, instauré par Napoléon en 1801, a été abrogé par la loi du 9 décembre 1905. Mais en raison du rattachement de l’Alsace-Moselle à l’empire allemand à cette époque, il continue aujourd’hui de s’appliquer dans notre département. Nous pensons qu’il est temps de mettre fin à cette exception L’État rémunère encore les ministres des cultes catholiques, réformés et israélites.Des cours de religion sont dispensés sur le temps scolaire, alors même que la pratique religieuse recule fortement et que la majorité des élèves n’y participe plus. Chaque année, près de 60 millions d’euros sont consacrés au Concordat. Il est essentiel de rappeler que ce régime n’a rien à voir avec le droit social local, des héritages.luttes ouvrières sous l’empire allemand. La confusion entretenue par certains étau à préserver le Concordat, mais elle doit être levée. Nos propositions pour une République pleinement laïque →Arrêter la rémunération des nouveaux ministres du culte , en garantissant les droits acquis des personnels en place, et réaffecter ces moyens au service public d’éducation. →Réduire puis supprimer les subventions pour l’entretien des édifices religieux , et affecter ces sommes à la vie associative. →Mettre fin au caractère obligatoire de l’enseignement religieux à l’école et le sortir du temps scolaire, pour respecter les programmes et l’esprit de l’école républicaine. →Cesser le recrutement de personnels chargés de l’enseignement religieux dans les établissements scolaires. Ces propositions doivent être débattues et peuvent rassembler largement. Elles pourraient aboutir à une extinction progressive et apaisée du Concordat, comme cela a été fait au Luxembourg. Pour une République de toutes et tous Dans une société fracturée, nous voulons une République qui respecte le fait religieux sans le financer ni le consolider. Défendre la laïcité et la faire progresser, c’est unir davantage tous les habitants de notre pays. Les moyens ainsi dégagés doivent être consacrés au renforcement du service public d’éducation et au soutien de la vie associative. La laïcité est aussi un vecteur de progrès social. Elle permet de ne pas se voir comme les membres de telle ou telle communauté, mais comme des citoyens qui partagent des intérêts communs et sont prêts à se mobiliser collectivement pour les défendre. En neutralisant les clivages confessionnels, elle rend possible la convergence des luttes vers l’intérêt général et la justice sociale. Elle permet une fraternité républicaine universelle, seule capable de porter des conquêtes sociales bénéfiques à tous. Durant les prochains mois, nous inviterons toutes les forces progressistes du monde associatif,syndical et politique de Moselle à se rencontrer à débattre et à agir pour faire avancer ensemble la laïcité. Pour le PCF 57 Julien Rock, porte-parole Jacques Maréchal, secrétaire départemental |
