SANTE // Urgence pour la santé mentale!

La fédération de Moselle du PCF s’associe à la mobilisation syndicale du 7 novembre devant le CHR de Mercy pour défendre les urgences psychiatriques. Il salue l’engagement de tous les
professionnels de santé qui portent à bout de bras le service public, attaqué sans cesse
par des politiques d’austérité successives.


En France, près de 2 millions de patients sont suivis pour des troubles psychiques dans des conditions de plus en plus dégradées . Entre 1980 et 2020, le nombre de lits d’hospitalisation en psychiatrie est passé de 120 000 à 40 000. Des malades souffrant de troubles graves sont en prison et parfois dans la rue. Les délais de prise de rendez-vous atteignent parfois 18 mois en secteur adulte et 6 mois pour la pédopsychiatrie .


Si le gouvernement entend faire de la santé mentale la grande cause nationale de 2025, il doit en premier lieu écouter les professionnels de psychiatrie et reconnaître la spécificité de leur
domaine. Le PCF propose le rétablissement d’un Internat en psychiatrie et la reconnaissance de la
psychiatrie non plus comme une spécialité comme les autres (cardiologie, dermatologie,) mais
comme une discipline à part entière.


Il importe également de créer les conditions réelles pour former plus de médecins. En effet, si le
numerus clausus a été officiellement supprimé, dans les faits, nous en sommes toujours au
même point puisque les facultés de médecine n’ont pas eu les moyens supplémentaires pour
augmenter significativement le nombre de médecins formés.


Une Loi Cadre de refondation de la psychiatrie est nécessaire.
Elle doit être écrite
collectivement et votée dès l’année prochaine : pas de promotion de la santé mentale
sans reconstruction de la psychiatrie publique. La psychiatrie doit faire l’objet d’une ligne
budgétaire spécifique dans les comptes de la Sécurité Sociale.

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