A l’initiative du Souvenir Français, une stèle en hommage aux morts de la Colonne Fabien tués à Gravelotte a été inaugurée le 29 septembre dernier. Cette stèle répare un oubli, et il a fallu toute la persévérance de Gérard Bricage, président du comité local, pour ce résultat. Le PCF Moselle était présent et associé à cette cérémonie.
Du 24 au 26 septembre 1944 à Gravelotte, 15 volontaires de la colonne Fabien sont morts pour la France. Issus de la résistance d’ile de France notamment ces jeunes gens ont rejoint la colonne Fabien après l’insurrection de Paris.
Après avoir participé à la Libération de Paris, le Colonel Fabien ( surnom de Pierre Georges) rassembla un groupe de cinq cents hommes pour continuer la lutte contre l’armée allemande avec les forces françaises et alliées. Pierre Georges est l’auteur du premier attentat meurtrier contre un militaire allemand, l’aspirant de marine Moser.
Pierre Georges a adhéré au Parti communiste français à l’âge de 14 ans. Sa jeunesse est marquée par les luttes sociales et politiques. Il participe à la guerre d’Espagne en s’engageant dans les Brigades internationales à 17 ans, en 1936 : il ment sur son âge pour être incorporé. Rentré en France en juin 1938, moins de cinq mois après avoir commencé à combattre, il suit les cours d’une école pour métallurgiste et redevient ouvrier dans une usine Breguet de construction d’avions. Il est élu au comité central du Mouvement jeunes communistes de France (JC).
La Résistance armée, qu’il a participé à initier, a semé de multiples graines. Et alors que le Débarquement advient en Normandie, l’heure de la récolte arrive : Paris se soulève en août 1944, la grève des cheminots lance la bataille pour la Libération de Paris. Le colonel Fabien est alors devenu responsable FTP et c’est à ce poste qu’il participe à la libération de la capitale à laquelle se joint le peuple parisien, qui édifie quelque 600 barricades.
Les Français sont ainsi acteurs de leur propre histoire aux côtés des Alliés, et Pierre Georges, à la tête d’un groupe – au départ de 500 combattants, qui deviendra la « colonne Fabien » –, poursuit sa route vers l’Est pour défaire définitivement la barbarie nazie.
