Depuis plusieurs mois, le prochain Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI) de l’Eurométropole de Metz dirigée par François Grosdidier fait débat. Ce document est la feuille de route détaillant le développement de la métropole pour les années à venir. Une première version a d’ailleurs été retoquée par une commission d’enquête publique indépendante. Malgré les problèmes que pose le projet, François Grosdidier semble prêt à passer en force.
Contre l’avis des services de l’Etat et de nombreux citoyens, le plan prévoit la bétonnisation de 500 hectares. La métropole s’appuie sur les dérogations aux lois de protection de l’environnement récemment adoptées et visant à limiter l’artificialisation des sols, disant que les limites à la bétonnisation peuvent attendre 2028.
Ces 500 hectares de terres artificialisées ont deux finalités. Des lotissements d’une part, des extensions de ZAC d’autre part.
Ces lotissements sont présentés par F. Grosdidier comme une réponse au manque de logements dans la métropole : pourtant, il y a déjà 12 000 logements vacants sur le territoire métropolitain. Voilà un levier d’action pour permettre aux habitants de vivre dignement et sans nuire à l’environnement ! De plus, ces logements seront éloignés des bassins d’emploi et des commerces, encourageant toujours plus le recours à la voiture individuelle, à rebours des enjeux écologiques actuels. Enfin, ce sont essentiellement des logements hauts de gamme qui sont prévus : les classes moyennes et populaires sont complètement exclues des politiques d’aménagement urbain de la métropole !
Nous nous interrogeons aussi sur les extensions des zones d’activité commerciale : est-ce bien pertinent, à l’heure où un grand nombre de bâtiments commerciaux sont déjà vacants dans ces zones ? Sans compter qu’une partie de ces extensions se ferait sur des zones inondables.
Mais il est aussi prévu de s’en prendre à la forêt de Mercy pour y installer un parc photovoltaïque. Pourtant, cet espace est une zone de biodiversité importante, qui doit donc être défendu : l’UEM a elle-même reconnu la valeur écologique majeure de cette zone. N’y a-t-il pas d’autres lieux d’implantation plus pertinents ?
Enfin, la méthode adoptée par la présidence de la métropole est autoritaire et antidémocratique : le document du PLUI a été publié sans synthèse, le rendant ainsi délibérément complexe afin d’en éloigner le plus possible la population.
Pour toutes ces raisons, les communistes de Moselle appellent à participer à la manifestation qui aura lieu lundi 3 juin, à 17H30 au CESCOM (Metz Technopôle). Ils adressent leur soutien et leur solidarité à tous les militants mobilisés sur cette question, et prendront toute leur part dans cette lutte pour des politiques d’aménagement respectueuses de l’environnement, et socialement justes.
